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Evaluation de l’impact du dispositif « Jeunes docteurs » du Crédit Impôt Recherche

Une célèbre citation d’Albert Einstein évoquait le fait que « La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »

Cette citation illustre parfaitement la réalité actuelle du recrutement de profils scientifiques. Tandis que les entreprises innovantes cherchent à accroitre leurs capacités d’innovation, ces dernières recrutent en grande majorité les mêmes profils d’année en année pour leurs équipes de R&D. Pourtant, voilà plusieurs années déjà que l’Etat n’a de cesse d’améliorer les aides favorisant le recrutement de profils de Jeunes docteurs, bien souvent délaissés au profit des profils Ingénieurs.

Le Crédit Impôt Recherche est l’une des aides reflétant le plus la volonté de l’Etat d’accompagner les docteurs et jeunes docteurs dans leurs problématiques de recrutement. En octobre 2015, Le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié un rapport sur l’Evaluation de l’impact du dispositif « Jeunes Docteurs » du Crédit Impôt Recherche. Retour sur les points principaux de ce rapport :

Les fortes modifications du CIR, en faveurs des docteurs et Jeunes docteurs :

Il a été rappelé que le recrutement d’un Jeune docteur peut être financé à l’aide du CIR à hauteur de :

  • 60% dans le cadre du DJD (Dispositif Jeunes Docteurs) au titre des dépenses du personnel
  • 60% au titre des frais de fonctionnement.

En d’autres termes, un Jeune Docteur, c’est-à-dire un docteur n’ayant jamais signé de CDI à la suite de sa thèse, voit son salaire chargé financé par le CIR à hauteur de 120%.

De plus, la Réforme de 2008 a permis d’accroitre la période effective de cette prise en charge à 24 mois consécutifs.

Malgré tout, le docteur reste bien souvent oublié :

L’étude rappelle notamment que le taux de chômage des docteurs trois ans après leur thèse (environ 9%) est 2.5 fois supérieur à celui des ingénieurs. De plus, l’étude souligne que près de trois quarts des docteurs souhaitent travailler dans le secteur public. En réalité, seuls 16% des docteurs-ingénieurs s’orienteraient dans la R&D du secteur privé, et seulement 2% des docteurs d’autres spécialités.

De cette étude devront découler les futures actions à mettre en œuvre, toujours dans le but d’accompagner les Jeunes docteurs dans leurs problématiques d’insertion professionnelle.

Le rapport valide donc le fait que les entreprises en France, font aujourd’hui encore rarement appel aux compétences de docteurs afin de mener leurs activités de R&D. Cela est notamment dû au fait que les entreprises innovantes ne sont pas toutes informées des différents avantages liés au recrutement d’un tel profil. De plus, il apparait que seuls la réforme de 2008 (ayant eu pour objectif l’extension à 24 mois de la prise en charge du salaire d’un docteur) a eu un effet positif sur l’embauche des jeunes docteurs, et plus particulièrement les docteurs-ingénieurs.

Le Jeune Docteur représente aujourd’hui une opportunité non-négligeable pour les entreprises innovantes, tant d’un point de vue compétences que d’un point de vue financier. Il reste cependant un profil encore très peu sélectionné bien que disposant de compétences et de capacités (savoir-faire et savoir-être) similaires ou supérieures aux jeunes ingénieurs. L’enjeu aujourd’hui est donc de modifier les méthodes habituelles de recrutement, en songeant notamment aux jeunes docteurs, afin d’obtenir des résultats différents.

Avec tant d’avantages en leur faveur, n’hésitez plus, et recrutez vous aussi au profil de docteurs !

 

Pour plus d’informations sur les docteurs et jeunes docteurs n’hésitez pas à visiter notre site internet :

www.rd2conseil.com

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